L’adolescence : Passion et Éveil

Eveil

L’éveil, une pièce de Marie-Josée Bastien et Harold Rhéaume, aborde le thème de l’adolescence. Mélange du présent comme adulte et de cette période où tout s’éveille, le spectacle est construit sous forme de cartes postales. Les deux créateurs qui sont partis de la danse et des mouvements pour écrire ensuite la pièce de théâtre nous livrent leurs souvenirs de leur adolescence, les conséquences sur la vie d’adulte et leurs regrets.

L’adolescence. Pour certains, il est le moment des passions, des découvertes, de la liberté, de l’inconscience. Pour d’autres, une période difficile. Mais tout le monde se rejoint sur le fait que ces années-là vont définir notre vie d’adulte et la manière dont nous agissons.

Pour Marie-Josée Bastien, ce qu’on aime de l’adolescence c’est le côté passionné des affaires : « On est à 100 % dans quelque chose, à 100 % dans la colère, dans la tristesse, dans l’amour. C’est souvent les premières fois aussi. »

Tout prend des dimensions énormes pendant l’adolescence et il ne faut pas les minimiser et dire que ça va aller mieux dans quelque temps. Marie-Josée Bastien prend l’exemple de la tristesse : « Quand on est triste, ce sont les plus grandes tristesses. Je regarde mes filleuls qui ont 13 et 16 ans et ils sont inconsolables. Tu ne peux pas dire dans un an, ça va aller mieux, c’est l’éternité pour eux.»Des choses qui peuvent être vécues aussi à l’âge adulte. « Comme adulte, je dois trouver ma place dans le groupe à chaque fois que je commence un nouveau projet et équilibrer le sentiment de rejet versus le sentiment de faire partie de la gang », souligne le chorégraphe, Harold Rhéaume.

Garder les bons côtés de l’adolescence comme adulte

Sans forcément s’en apercevoir, on vit aussi des bouleversements comme adulte qui donne l’impression de vivre la même chose que les adolescents comme au printemps.« Le bouleversement printanier on le vit chaque année, mais on dirait que le vit pour la première fois a chaque fois. On dirait qu’on oublie qu’il va avoir un printemps, on oublie qu’on a passé des mois et des mois à s’enfermer et quand le printemps commence c’est une période d’espoir », souligne Harold RhéaumeLa vie de Marie-Josée Bastien est basée sur la passion. S’il n’y a pas de passion, la metteuse en scène est malheureuse. Selon elle, il faut garder cette passion qui nous a animés comme adolescent, même si comme adulte on ne voit pas les choses de la même manière qu’à 15 ans.

« Par moment il faut se permettre d’être insouciant comme adulte. Quand j‘arrive dans une nouvelle ville, je me permets de me perdre, de souper à 11 h du soir, de prendre un apéro à 2 h de l’après-midi. »

Souvenirs marquants et regrets de l’adolescence

Marie-Josée Bastien se souvient de la première fois où elle a coupé le cordon familial lorsque sa mère l’a autorisé à prendre le bus seule pour aller rejoindre sa sœur à un camp d’été.« J’avais 15 ans. Pour moi c’était comme partir à la découverte du monde. Au début, ton territoire c’est ton quartier, puis c’est la ville, la province et après c’est comme si tu ouvres les portes du monde. Et là tu découvres qu’il y a des gens à l’autre bout de la planète qui vivent peut-être les mêmes choses. »Harold Rhéaume a grandi dans un petit village. Il est allé dans une petite école primaire et lorsqu’il est entré en secondaire 1, il s’est retrouvé dans une polyvalente de 1000 élèves. Tout un choc pour lui.« C’était une période difficile pour moi. Je devais me définir dans cette espèce de troupeau de gens. Je repense juste à la cloche entre les classes, c’était quasiment New York à l’heure de pointe, puis les portes se refermaient et il n’y avait plus un bruit.»Les deux créateurs ont aussi certains regrets comme d’abandonner des choses en disant qu’on va y revenir plus tard ou parce qu’on est gêné.« Je jouais du piano et ado ça ne me tentait plus et maintenant je me dis que j’aurais aime ça. Il y a eu la natation aussi. Quand j’ai déménagé, j’étais trop gêné de retrouver une autre gang donc j’ai laissé tomber », raconte Marie-Josée Bastien.Harold Rhéaume regrette quant à lui de ne pas avoir pris plus sa place : « On est confronté à vouloir être accepté à tout prix et ça amène des zones troubles de l’intérieur. Si je pouvais revenir à cette période, j’aimerais avoir le courage de mes opinions, de dire c’est ça que je pense et je vais l’assumer même si ça ne plait pas à tout le monde. »Il y aura une soirée spéciale le 2 octobre, un évènement-bénéfice au profit de Le fils d’Adrien Danse et du Théâtre Les Enfants Terribles, les deux compagnies de Harold Rhéaume et Marie-Josée Bastien. La comédienne Hélène Florent sera la présidente d’honneur. Le prix du billet comprend la pièce de théâtre et le party après le spectacle.

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