L’éducation pour un monde meilleur

En ce jour (mercredi) de drame en France, Monmontcalm.com a rencontré le nouveau directeur du Collège Stanislas, un établissement français situé dans le quartier Saint-Sacrement, Gérald Bennetot-Deveria. Amoureux de la langue française et de la francophonie, le chef d’établissement est heureux de pouvoir travailler avec deux cultures qui apportent une grande richesse aux enfants qui fréquentent l’établissement.

Céline Fabries : Vous êtes-vous senti interpellé comme Français avec l’attentat au Charlie Hebdo?

Gérald Bennetot-Deveria : C’est un acte de barbarie, c’est quelque chose qu’on ne peut pas soupçonner. Il y a une incompréhension de ma part. Pourquoi tant de violence? À l’école on prône des valeurs du bien vivre ensemble, de l’éducation et d’une société apaisée. Je ne peux que condamner et exprimer ma profonde tristesse. Je pense à ces personnes connues comme Cabu qui sont des personnes non violentes, qui ont toujours tout caricaturé, les religions, les politiques, mais dans un but de liberté d’expression.

C.F. : Vous êtes en poste depuis la rentrée et vous faites connaissance avec l’hiver québécois, êtes-vous content d’être ici?

G.B-D. : Le Québec était vraiment une destination souhaitée. Je suis venue en avril pour observer la ville et m’en imprégner. Depuis mon arrivée il y a cinq mois, c’est tout à fait ce que j’imaginais. Québec est une ville sereine où il fait bon vivre et respirer. J’aime bien ces extrêmes où il peut faire 30 degrés l’été et -30 l’hiver, cela donne des paysages sublimes. J’aime aussi vivre dehors et cela ne me dérange pas de courir par -20. Quel est votre parcours avant de devenir le directeur du Collège Stanislas Je suis dans le domaine de l’éducation depuis 25 ans, d’abord comme professeur d’économie. J’ai souhaité m’expatrier une première fois et j’ai été muté à Los Angeles. Quand je suis revenue en France, j’ai passé les concours pour devenir chef d’établissement. J’ai occupé deux postes en banlieue parisienne avant d’obtenir celui-ci.

C.F. : Le Collège Stanislas est un établissement français, faut-il être français pour y étudier?

G.B-D. : Non absolument pas. Il y a 30 nationalités différentes actuellement. À la maternelle et au primaire, le programme est exclusivement français tout en s’imprégnant de la culture québécoise. Au collège, l’équivalent du secondaire, c’est un système franco-québécois. Les jeunes apprennent les valeurs partagées. D’ailleurs, les Cégeps et les Universités nous disent que nos élèves ont une vision différente grâce aux deux cultures. À l’issue du secondaire, 60 % des jeunes choisissent le Cégep et 40 % continuent le programme français. Les enfants apprennent aussi l’anglais dès l’âge de 3 ans et une seconde langue dès la sixième.

C.F. : Quelles sont les différences entre votre vie en France et ici?

G.B-D. : Je vivais en banlieue parisienne où il y a davantage de pollutions, pollution sonore, pollution due au béton au détriment des arbres. Ce n’est pas beau. Ici, je sors le matin, c’est beau. Et ça quelque part ça joue forcément sur le moral de gens. Et c’est quelque chose que je venais chercher ici et que j’ai trouvé. J’aime aussi beaucoup les sourires, l’accueil, le non-jugement et la Ville est propre.

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C.F. : Quels sont vos coups de cœur du quartier?

G.B-D. : J’aime aller aux Halles du petit quartier, Buffet maison, Picardie, la Boule Miche entre autres. Je retrouve une vraie vie sociale, on peut sortir, se promener, il y a du choix pour l’alimentation, des magasins de vêtements. Et les boulangeries sont pas mal bonnes sans oublier les plaines d’Abraham, moi qui aime être dehors.Le Collège Stanislas accueillera au printemps la coupe du monde de soccer féminin des établissements français à l’étranger.

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